Projets > Maison des Adolescents Strasbourg

Depuis décembre 2016, la Maison des Adolescents de Strasbourg accueille en résidence Dominique Pichard dans le cadre de ses accompagnements. L’entrée en matière de cette résidence a été amorcée par réalisation d'un inventaire photographique des actions et des ateliers promulgués par la MDA et de la vie du centre, centrée sur le détail et la gestuelle permettant de préserver le secret médical et l’anonymat des participants.

Dès 2017, un dialogue des différentes problématiques abordées avec les professionnel.le.s et leur public (mal-être, scolarité, santé, dépendance...) a été développé à travers des ateliers pédagogiques, d’expression et de l’image de soi, en co-construction avec les professionnel.le.s de la structure médico-sociale.

En 2019, la MDA a implanté Brik’Ado, antenne d’ateliers pédagogiques à l’Atelier M33, facilitant les ateliers dans un cadre unique, de la conception à la réalisation, ainsi que la multidisciplinarité artistique par le collectif dont est porteur le photographe-auteur. Brik’ado deviendra en 2021 le cadre d’accueil novateur d’une école alternative, Brik’Ecole, incluant des cycles d’éducations artistiques.

Travaux documentaires : 2016-2021

Réalisation d'un inventaire non exhaustif des actions et des ateliers promulgués par la MDA et de la vie du centre. Dialogue des différentes problématiques abordées (mal-être, scolarité, santé, dépendance...) par l'image.

Afin de rester éloigné d'une approche aseptisée de communication pure et sans basculer dans un travail trop conceptuel, la mise en mise sera réalisée par un focus sur des détails et des gestuelles. Cette approche permettra également d'assurer un anonymat des adolescents photographiés et de fournir une base d'images d'illustration utilisables dans la durée. Compte tenu de la durée de la résidence, le projet se veut évolutif.

Le premier temps de la résidence s'est axé sur la récolte de détails et de gestuelles sous forme de reportage-documentaire lors des ateliers de jeux de rôle, de théâtre, cuisine, réparation de vélos, danse contact, sport, photo, chant...L'avantage de la temporalité de cette résidence a permis d'habituer les adolescents et les professionnels à la présence de l'intervenant et de pouvoir progressivement créer un climat de confiance.

Un deuxième temps est actuellement consacré à la réalisation d'un projet abordant les problématiques rencontrées chez les différents adolescents et la façon dont ces derniers les perçoivent. La finalité de cette expérience sera la construction de plusieurs œuvres communes, dirigée par l'intervenant, réalisée par les adolescents.

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Tous ados

L'adolescence est une période intense en moments fondateurs, qui jouent un grand rôle dans nos habitudes, convictions et passions d'adulte. Au milieu de ce tumulte où tout change dans le corps et dans la tête, on s'accroche à quelque chose, un sport, un vêtement, un jouet, un instrument, un héros. On se concentre sur quelque chose qui fait du bien, détend et donne un sentiment de fierté. Dès 2018, une cinquantaine d’adolescents et de professionnels de la Maison de Ados de Strasbourg sont passés devant l’objectif du photographe en résidence Dominique Pichard, ont pris en photo leurs objets et se sont prêté au jeu de la madeleine de Proust, voici leurs histoires.

Et si j’avais tort ? 2018

Présentation du projet

Créé par le CPRMV, au Québec en 2017 dans une logique de prévention de la radicalisation, cette action a reçu le soutien de l'ONU qui organise en 2018 un concours international autour de cette action. « Et si j’avais tort ? J’en parle, j’apprends ! » ne cherche pas à convaincre quiconque d’abandonner une idéologie ni à délégitimer certains groupes extrémistes, quels qu’ils soient. Elle s’intéresse au contraire aux différentes attitudes qui peuvent conduire à la radicalisation violente : les convictions idéologiques inébranlables, l’entêtement doctrinal sans remise en cause, l’isolement cognitif, ou encore l’intolérance face aux idées, aux valeurs ou aux croyances différentes des nôtres.

Contexte

La valorisation de l'esprit critique est mise en avant régulièrement dans les actions de prévention primaire des radicalisations. Mais il est plus facile d'être critique envers les autres qu'envers soi-même ; on préfère tous avoir raison. À travers la question introspective « et si j'avais tort ?», les participants sont invités à témoigner d'une situation sur laquelle ils reconnaissent avoir eu tort. Ce regard auto-critique cible préférentiellement les convictions, croyances, en valorisant la souplesse de la pensée, notamment dans le contexte d’une rencontre avec une opinion divergente.

Objectifs

  • Promouvoir des aptitudes favorisant le processus de résilience et le développement d’un esprit critique comme facteurs de protection face aux discours radicalisant et extrémistes menant à la violence.

  • Promouvoir l’esprit critique.

  • Valoriser la déconstruction des idées et la parole par le biais de l’image.

Adaptation du projet par la Maison des Adolescents de Strasbourg

Si la campagne canadienne se structurait initialement autour de cinq thématiques, la Maison des Adolescents de Strasbourg et le réseau Virage ont proposé de :

  • Ouvrir les sujets abordés de façon libre et moins ciblés sur la prévention des radicalisations.

  • Faire appel à une équipe de professionnels de l’audiovisuel pour valoriser la parole par l’image (vidéo, photo, maquillage…) afin de réaliser du contenu dans des conditions professionnelles.

  • Finaliser chaque déploiement du dispositif par une restitution sous forme conviviale favorable au débat.

Le dispositif est mobile et déployable chez le partenaire sous certaines conditions techniques (cf besoins techniques plus bas), à la Maison des adolescents, ou à l’atelier M33 à Strasbourg.

Découvrir la chaîne Youtube.

Causeries photographiques - 2018

Organisé conjointement par La Maison des Adolescents et l’espace d’exposition La Chambre au mois d’octobre 2018, l’atelier Causeries photographiques consiste à se rencontrer autour du média photographique. Ce projet fut proposé aux jeunes hébergés au Centre Bernanos de Strasbourg, et à l’EPP Le Château d’Angleterre de Bischheim, ainsi qu’à des adolescents accompagnés à la MDA.

L’objectif était d’offrir un espace de rencontre, créative et multi-culturelle à ces adolescents, en travaillant à un projet commun. Les jeunes ont ainsi développé deux techniques, la série et le stop motion. De leurs regards croisés ont émergé de multiples définitions de la rencontre, variées et plurielles.

Onze jeunes, garçons et filles, entre 12 et 18 ans, ont participé à cet atelier. Le résultat de leur travail a donné lieu à une exposition au mois de juin 2019 à La Chambre.

Café Info Pro : 2019, 2020

Ce Café Info Pro, destiné aux professionnel.le.s du médico-social, a permis d’aborder diverses facettes des marquages du corps. Un retour sur l’histoire du tatouage et leur rôle social, rituel, parfois punitif, puis décoratif, surtout à partir du 17e siècle. 

Avec Dom Pichard, photographe en résidence, Noémie Gachet, psychologue clinicienne à la Maison des Ados, Jubs et Lili (tatoueur et perceuse chez Contraseptik), Marie et Auriane, services civiques à la MDA.

Consulter le PDF.

Valeur de formes : public mineurs non accompagnés du Centre Bernanos, mars 2019

A la suite de l’atelier « Causeries photographiques » en 2018, une poursuite du travail a été envisagée avec les jeunes « Mineurs non accompagnés », au mois de mars 2019. Leur intérêt pour la photographie et leur enthousiasme a donc donné lieu à un second atelier, qui leur a été spécifiquement dédié, autour du portrait, à travers la question des valeurs.

Conçu comme un portrait chinois en images, plusieurs techniques photographiques ont pu être explorées, pour s’interroger sur soi et se raconter. Des silhouettes en clair-obscur pour exprimer les valeurs chères à chacun et du lightpainting pour fixer en lumière les éléments décrits par les jeunes participants.

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Groupe&Co : février 2020

En entretien clinique, la question de la place de chacun·e au sein d’un groupe est prégnante, à la fois dans les souffrances que le groupe peut infliger et dans le soutien et la force qui peuvent y être puisées.

Ainsi, l’idée de développer un atelier sur ces thèmes durant les vacances d’hiver 2020 s’est construite. Pendant trois journées cinq jeunes filles y ont participé. L’idée était d’interroger la place que chacun·e occupe dans un groupe : est-ce toujours la même ? Quelles expériences avaient été vécues ? Prend-on une place dans un groupe ou est-on assigné à celle-ci ? Est-ce toujours la même ?

Durant ces trois journées qui se sont déroulées à Brik’Ados, nous avons utilisé des médias différents pour vivre et interroger le groupe. La place occupée par chacun·e, les jeux d’images, de mises en scène, chacun·e passant tour à tour de photographe, à modèle, à photographe backstage, etc, sont autant d’éléments qui ont pu être abordé et élaboré.

Des temps de discussion et d’échanges enfin. Les expériences communes au cours de l’atelier ont permis d’évoquer des situations plus anciennes, souvent difficilement vécues et d’entamer une réflexion sur les fonctions du groupe. La reprise des temps collectifs vécus et des productions et positionnement de chacun·e a permis de venir questionner dans un cadre soutenant la manière de créer et de vivre les liens aux autres des participantes.

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Focus : novembre 2020

Création de capsules vidéos de présentation des professionnel·le·s de la Maison des Ados:

Durant trois jours en octobre 2020, six jeunes accompagnés à la Maison des Ados ainsi que des jeunes du Centre Bernanos ont participé à ce projet. Clap de début : Initiation à la photographie et à la vidéo, constitution d’une grille d’interview et…réalisation ! Les participant·e·s se sont réparti·e·s les rôles : vidéaste, cadreur, réalisation, journaliste, interviewé, photographe de plateau, en conditions professionnelles.

Cet atelier de médiation artistique visait plusieurs objectifs : initiation aux techniques photos et vidéos, favoriser les échanges hors du cadre clinique avec des professionnel·le·s du médico-social et s’autoriser à parler de soi et trouver sa place dans le groupe.